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Nos films les plus récents…
Il y a dix ans, nous n’avions aucun savoir-faire réél dans la production de contenus vidéos. Mais nous avons vite compris que l’avènement de l’Internet en particulier et du digital en général allait ‘porter’ l’image animée. Devant un écran, ce type de contenu l’emporte sur tous les autres. Rien de tel que l’image animée pour transmettre une histoire, des explications, des émotions…
Nous avons donc fait le choix de construire un savoir-faire très lié aux besoins de nos clients : raconter des aventures humaines, expliquer des réalités complexes, témoigner de références… Avec Les Apprentis® bien sûr (structure dans laquelle David Hairion et Jamy Gourmaud sont associés) et François Davin, mais aussi avec de jeunes réalisateurs comme Antoine Brun Hairion (le fils de David), Gautier Isambert…

S’adapter pour mieux se démarquer
Image, audio ou écrit, les marques doivent accepter de composer avec la liberté de choix de leur audience. La sixième édition du Digital Trends Report de Hotwire met en avant la créativité et l’intégration pour leur offrir des expériences on/off multifacettes. L’avantage? Garder les consommateurs en stimulant leur attention.
En 2015, le consommateur est toujours roi, et s’il l’est, c’est bien parce que son arme reste encore le choix. Cependant, ce choix ne concerne plus seulement une marque, un magasin, un lieu ou un produit mais surtout le contenu des informations qu’il reçoit et ses moyens de diffusion, c’est-à-dire tout ce qui intervient en amont du processus de l’achat. Or, selon la 6ème édition du Digital Trends Report de Hotwire, seules les marques qui sauront appliquer cette idée toute simple de la liberté pour laisser le client aux commandes et décider des expériences qu’il veut vivre, tireront leur épingle du jeu. au delà de l’expertise. C’est tout une mentalité qui doit évoluer…
Le digital intégré le maître mot des campagnes
Pourquoi ? Parce que le numérique s’instille partout, dans tous les aspects du quotidien. Il n’est donc plus à envisager comme une branche séparée des campagnes mais comme partie intégrante. Incitant les équipes à repenser leurs processus tout en bousculant les critères du média planning et de l’achat d’espace dans de nouveaux retranchements et formes de créativité plus pertinentes. « Dans le contexte de la communication d’entreprise, toute proposition qui sépare la partie digitale du reste des prestations n’a plus lieu d’être aujourd’hui », confirme David Mucelli, digital manager chez Hotwire France « nous avons fusionné outils numériques et pratiques traditionnelles afin de travailler sur des campagnes de communications intégrées. Cette 6ème édition du Digital Trends Report est donc la dernière. Dès l’an prochain, nous aborderons la question des tendances du marketing et de la communication sous l’angle de l’intégration ».
Les modes de distribution des formats aussi stratégiques sinon plus que le contenu
Blogs, messages en 140 signes, site, statuts, photos, vidéos, livres blancs… les contenus ne manquent pas. Encore faut-il qu’ils touchent leur cible qui selon leur activité ou le moment de la journée préféreront lire un article, écouter un podcast ou regarder une vidéo. Tout l’enjeu pour la marque pour stimuler leur attention sera donc d’être cohérente et fluide (thème, identité), discrète si nécessaire (données personnelles), opportuniste si réclamée (promo, proximité d’un magasin), capable de personnalisation. Et bien sûr prendre des risques ! Car réfléchir à toutes les options dont un individu se sert pour s’informer à tel ou tel moment et déterminer au mieux toutes les expériences multifacettes du digital qui amélioreront son offre et sa force de conviction, ne lui garantissent pas à tous les coups des merveilles. « Les professionnels de la com doivent s’habituer à raconter la même histoire de diverses façons dans différents formats via différentes plates-formes », soulignent les auteurs de l’étude.
Une donne qui n’a pas fini de progresser, notamment en raison du taux d’équipement en terminaux ou objets connectés des individus, du pouvoir de bloquer les signaux mobiles (vêtements, applis, retraites…) ou au contraire de laisser certaines catégories d’acteurs comme les médecins accéder à leurs données. Leur marge de manœuvre est tellement vaste qu’elle leur confère ce sentiment d’ « être libres de choisir » et cette volonté si tenace de contrôler qui entre en interaction avec qui et comment. « Nous avons détaillé la manière dont les marques développent leur stratégie digitale et nous nous sommes servi de notre propre outil d’analyse des conversations sociales en ligne, le Listening Post. Il est clair que l’équilibre consommateur/marque va prendre une toute autre dimension en 2015. Si la multiplicité des canaux de communication offre davantage de moyen de toucher leur cible aux annonceurs, elle offre également plus de flexibilité aux consommateurs, de plus en plus sélectifs », détaille Virginie Puchaux, directrice générale de Hotwire France. Une posture toute puissante donc qui n’en est qu’à ses débuts et qui est déjà le point commun des 9 tendances analysées par l’agence.
Les 9 grandes tendances du numérique pour 2015
Des expériences numériques unifiées
Les marketers exigent que le design soit reconnaissable et en totale cohérence avec la marque. Désormais, nous sommes en mesure de jouer sur l’aspect et la convivialité d’un site Web ou d’une application native pour garantir la cohérence d’ensemble. Le tout étant que d’une plate-forme à une autre, l’interface soit simple, esthétique et préserve l’identité de la marque
Multiplicité d’écrans et de méthodes pour une seule histoire
Comme le rapporte « Le Monde », un foyer français possède en moyenne 6,5 écrans. Cette tendance ne fera qu’augmenter à mesure que les tablettes seront meilleur marché et que les dispositifs connectés seront plus largement adoptés. Nous devons donc permettre à chaque marque de raconter son histoire quel que soit le dispositif utilisé. Et surtout que tout puisse être capté d’un seul coup d’œil compte tenu des formats et des écrans (140 signes, 6 ou 15 secondes). Pour cela, deux démarches s’offrent aux professionnels la « spécifique » et l’ « adaptative ». Pour cette dernière qui est plus la norme, il faut suivre ce que font Twitter et Google avec les « cartes » pour écarter le risque d’avoir un texte trop long et pour coller à la puissance de l’image.
Du contenu dans la voiture
La voiture connectée nous est promise depuis plus longtemps encore que le réfrigérateur qui se réapprovisionne tout seul. Nous commençons à observer une réelle motivation de la part des marques automobiles, même si celles-ci s’intéressent moins à la voiture connectée qu’aux contenus pour la voiture, accessibles tout au long du trajet pour satisfaire les différents besoins du conducteur et des passagers. Deux explications : les cycles entre le développement des nouvelles technologies et leur application, actuellement de 5 à 7 ans, vont se réduire. D’autre part, l’extension de la 4G est propice à la création et la diffusion de contenus en voiture. Ainsi, des technologies embarquées comme Super Cruise (General Motor y travaille tandis qu’Audi annonce sa voiture autonome pour 2017) vont rendre la conduite semi autonome sur autoroute ou dans les embouteillages et donner du temps libre aux passagers qui vont pouvoir consommer du contenu dans leur voiture devenue espace de vie.
Normaliser la publicité
Pour les marketers, savoir ce qui motive les individus à acheter n’a pas de prix. L’analyse de la position géographique, des Recherches effectuées et des habitudes sociales permet de savoir rapidement si l’individu est un client potentiel et si cela vaut la peine de lui adresser du contenu pour attirer son attention. L’offre ne doit pas être perçue comme de la pub gênante mais comme un rappel utile, personnalisé, délivré au bon moment grâce à un service auquel on a déjà souscrit comme Apply p=Pay ou Google Wallet. Le Geofencing utilisé par Microsoft est aussi une bonne option, car il laisse au marketer le choix du contenu et au consommateur le droit d’accepter ou non la proposition envoyée dans un périmètre défini de telle ou telle boutique.
Les données, le nouvel allié de notre santé
Avec le HealthKit d’Apple et les plates-formes Google Fit, chacun peut partager les informations numériques relatives à sa santé (ses données corporelles) avec les professionnels de santé. Plus ils ont de données, mieux c’est pour les professionnels de santé. De plus, plus besoin forcément d’avoir un objet dédié à ce thème un smartphone peut suffire. Et surtout les technologies sont de plus en plus intelligentes. A l’avenir, les systèmes de santé devront être capables de traiter toutes ces données générées par les patients. L’impact est énorme en terme de démocratisation, d’économie, de meilleur accès au soin… à l’échelle d’un pays, d’un continent voire de la planète. Mais il est encore impossible de partager ces données entre les pays. De plus, la télémédecine ne fait pas encore l’unanimité chez les pros de la santé en raison des problèmes d’auto-diagnostic ou d’auto-médication.
Rien n’est gratuit, même sur Internet
Chaque fois que nous utilisons un service gratuit, nous le payons avec nos données personnelles. La question de la confidentialité est sensible. Aussi, pour optimiser leurs stratégies marketing, les marketers vont devoir se concentrer sur les données que les internautes acceptent volontiers de partager et respecter les limites qu’ils imposent. Les consommateurs leur en seront reconnaissants. Face au piratage, la question qui prévaudra en 2015 sera de savoir à qui des états ou des entreprises reviendra la responsabilité d’informer la population sur le fonctionnement d’Internet et ses dérives. En attendant, FaceBook avec son dinosaure bleu a pris les devants en faveur du principe de confidentialité.
Quand les technologies deviennent has been
Depuis peu, on entend certains déclarer solennellement qu’ils ne sont plus sur FaceBook. Des férus de technologies en viennent à réserver des séjours présentés comme des retraites pour déconnecter d’Internet, se désintoxiquer et s’adonner à la méditation. Qui aurait pensé que l’anti-technologie deviendrait tendance en 2015 ? C’est l’ère des ‘néo-luddites’ dont l’objectif est de pousser à la déconnexion et aussi celle des vêtements anti signaux mobiles (vestes, robes…). C’est aussi l’avénement du retour aux relations bien concrètes et réelles. Et bizarrement, cette quête du blocage ne vient pas des post soixante- huitards ou des quadras, mais des 18-25 ans. Une tendance qui va donc forcément prendre de l’ampleur en même temps que cette génération va évoluer. Certaines marques devront ainsi préférer des notions comme l’humain et l’émotion à celle de l’innovation.
La mode à l’heure du numérique
Les détaillants du monde de la mode s’emparent de la question de savoir comment les technologies peuvent enrichir et personnaliser l’expérience d’achat et l’expérience de la marque, par les objets connectés, la recherche visuelle, l’aide au shopping et les cabines d’essayage virtuelles. Pourtant, toutes les technologies ne sont pas encore prêtes à être adoptées tant leur retour sur investissement n’est pas démontré. De plus il faut des bases d’utilisateurs suffisamment représentatives pour qu’elles soient efficaces.
Les réseaux sociaux au service des stratégies de communication politique
L’utilisation des réseaux sociaux s’est largement démocratisée depuis quelques années. Certains acteurs politiques ont très vite compris l’intérêt de ces réseaux pour se rapprocher du citoyen ou, en jargon politique, des « électeurs ». Certaines plates-formes se démarquent, en permettant une communication plus directe avec les citoyens et une impression de plus grand accessibilité des politiques. Tout cela contribue à un sentiment de plus grande transparence, à un accès facilité aux informations (journalistes, citoyens) et à un moyen actif et direct pour apaiser les tensions. Il reste néanmoins encore à améliorer son utilisation souvent mal maitrisée et qui crée de la méfiance. De plus, il faut trouver un terrain d’entente entre le public qui préfère FaceBook et les politiques grands fans de Twitter.
http://www.influencia.net/fr/actualites/tendance,tendances,prendre-controle-contenu,5070.html?utm_campaign=newsletter-s06-02_02_2015&utm_source=influencia-newsletter&utm_medium=email&utm_content=prend

Pour 2014, découvrez nos néomots !
Oui c’est vrai, le monde change, se bouleverse, se réinvente. Un gros coup de trampolino qui exige de tous beaucoup de souplesse pour ne pas dire de contorsionnisme ! On nous le dit et on le vit depuis le berceau, nous les enfants des Trente Glorieuses. Et dans ce brouhaha mondial, des mots nouveaux naissent pour raconter nos vies et nos rêves, nos émotions et notre quotidien.
Nous nous sommes amusés à découvrir, copier/coller, réunir, inventer… quelques-uns de ces mots nouveaux qui racontent l’histoire du monde et qui nous projettent dans l’ADN de ce monde nouveau. Belle année 2014 à toutes et à tous de la part de toute l’équipe de made in mouse® !
Les élites débordées par le numérique…
‘Septembre 2013. Un bijoutier niçois tue son agresseur et reçoit, en cinq jours, plus d’un million de soutiens sur FaceBook. Massif, ce mouvement numérique a laissé l’appareil d’Etat ‘comme une poule avec un couteau‘, avoue aujourd’hui un membre d’un cabinet ministériel. ‘Devant ces nouveaux usages en ligne, ajoute-t-il, nous avons du mal à formuler des réponses.’
Qu’il y ait eu ou non manipulation des chiffres, cette mobilisation hors norme est intéressante, quand on sait qu’un rassemblement en soutien au bijoutier, organisé à Nice le 16 septembre, n’a pas réuni plus de 1 000 personnes. ‘On a toujours relié manifestation physique et soutien affectif, observe le PDG d’Ipsos, Jean-Marc Lech. Or le numérique entraîne une révolution de l’appréhension sociologique.’
Surtout, ce mouvement sociétal d’un nouveau type révèle que, dans leur grande majorité, les élites tombent de l’armoire numérique et ne soupçonnent pas la lame de fond sociétale qui se forme. L »homo numericus’ avance à toute vitesse. Bien plus vite que les gouvernants, institutions et intellectuels, souvent dépassés.’
Un excellent ‘papier’ de Laure Belot pour Le Monde… ET cela fait du bien, on se sent moins seuls !
Quand les entreprises se rebaptisent…
Créer des noms dans des cas de création, fusion, acquisition… est devenu au fil du temps un métier très important pour nous. Comprendre le problème posé, trouver une ‘aspérité’ le plus souvent liée à l’histoire, à la géographie, mais aussi à l’aventure humaine… voilà un challenge passionnant qui exige une grande imagination, mais aussi beaucoup de réalisme, en particulier quand nous devons nous confronter à la Propriété Intellectuelle !
Les derniers nés ? Exprimis (logistique de la fraîcheur), Minjar (restauration rapide de tradition), Millebuis (vins fins de la Côte Chalonnaise), Biancume (blanchisserie industrielle et vêtements de travail, en Corse)…
Les Echos ont consacré un bel article sur ce sujet dans leur édition du 6 décembre 2013…
business.lesechos.fr/directions-generales/strategie/quand-les-entreprises-se-rebaptisent-57792.php
Ah la confiance, premier carburant de nos métiers…
Emile Poulat : ‘Sans confiance, la vie en société est impossible’
Un entretien publié par le journal Le Monde le mardi 19 novembre 2013
‘Pour Emile Poulat, historien des religions et sociologue, cette valeur primordiale, qui s’appuie sur la réciprocité, est à l’origine du pacte social.
Emile Poulat est un intellectuel discret, l’archétype du professeur et chercheur exigeant. A plus de 90 ans, ce grand historien des religions et sociologue reconnu, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, directeur de recherche au CNRS, n’a jamais tenu de magistère médiatique. Obsédé par sa liberté, il n’est pas un homme de pouvoir. A travers une oeuvre touffue, originale et exigeante, il a été plutôt, selon l’expression de l’historienne Valentine Zuber, un ‘éveilleur de conscience’, notamment sur la question du long conflit entre la culture catholique traditionnelle et la culture laïque moderne, sa grande spécialité. Depuis quelques années, il s’intéresse à la place de la confiance dans nos sociétés contemporaines.
La confiance, ou plutôt la défiance, est devenue ces derniers temps une obsession de nombreux décideurs. Commençons par le mot même. Que recouvre-t-il ?
Le mot est riche. La confiance, nous dit le dictionnaire, c’est le fait de croire. Il y a un rapprochement clair entre confiance et croyance. Confiance en autrui, confiance en mon voisin… On voit apparaître là l’idée de foi, dans un sens non religieux. La foi était le lien qui unissait le suzerain à ses féodaux. La foi conjugale, aussi, est un rapport interpersonnel. En latin, fides a donné foi, fidélité et fiabilité. Mais il est aussi voisin du mot fedus, qui renvoie au traité, au pacte, à la convention, aux idées de fédérer et fédération également. Ces mots politiques ont une source dans la confiance publique, si l’on peut dire. Dans le premier terme de l’idée de confiance : la croyance, je suis renvoyé à credo, mais aussi à crédit et à créance. Il y a une ambiguïté intéressante autour de la créance. C’est en ancien français la croyance, mais c’est aussi une dette si l’on tire créance.
Crédit… créance, créancier, nous sommes là dans le régime de la confiance. Je voudrais rappeler que la Caisse des dépôts et consignations, fondée en 1816, avait, statutairement, pour mission d’être ‘gardienne du crédit public’. Autrefois, on employait le terme de foi publique. Il n’y a pas de société sans cette foi-là. Cette foi, c’est sur cela qu’une société fonctionne, car on sait qu’on peut s’appuyer les uns sur les autres.
Dans l’articulation même du mot (con-fiance), il y a déjà les idées d’être ensemble (con-) et de ‘se fier’ (-fidere), n’est-ce pas ?
C’est en effet un pacte, un lien social ; la confiance s’appuie sur la réciprocité. Mais il y a aussi l’idée d’un sentiment de sécurité, une assurance.
Comment voyez-vous ce double sens ?
Pour moi, la confiance est une valeur primaire et originaire. On pourrait dire aussi primordiale et originelle… Valeur primaire, parce que rien ne se fait sans la confiance. En effet, quand elle disparaît, c’est la crise. Ajoutons immédiatement qu’il existe différentes formes de confiance, c’est même assez subtil parfois. Cela peut s’observer dans tous les domaines, mais prenons l’économie. Après la première guerre mondiale, la crise de confiance dans le franc conduit, en 1925, au passage du franc or, du franc germinal, au franc Poincaré, c’est la dévaluation, la perte de valeur liée à la perte de confiance. La crise éclate ensuite. Aujourd’hui, en revanche, nous sommes installés en toute confiance dans une sorte de dévaluation douce qui se poursuit de manière indolore. La monnaie perd de sa valeur au fil du passage au nouveau franc, puis au franc, puis à l’euro.
En quoi est-ce maintenant une valeur originaire ?
On réduit souvent la confiance à sa dimension strictement interpersonnelle ; or elle déborde beaucoup ce domaine psychologique. La confiance est originaire parce qu’elle est avant tout celle qui fait que, lorsqu’on se lève le matin, on sait que la terre tourne toujours, qu’elle ne va pas disparaître brutalement, s’effondrer. On se lève, on avance en sachant qu’on n’est pas menacé par une glaciation subite ou un réchauffement brutal… L’humanité s’est développée sur sa planète avec la confiance que ‘ça va durer encore longtemps’. Un peu comme le nouveau-né est en confiance dans les bras de sa mère.
Vous dites : ‘Rien ne se fait sans la confiance.’ Qu’entendez-vous par là ?
Un jour m’est apparue cette évidence que les gens ont un besoin inné de confiance. Dans cette perspective, on ne définit pas la confiance, elle s’impose à nous. On sait simplement que si elle n’est pas là, on entre vite dans la crise, dans le conflit, dans le corps-à-corps. Elle est originaire, car elle est au départ de tout. L’évidence du besoin inné de confiance a donné à beaucoup de personnes autour de moi l’envie d’aller plus loin, d’explorer ce domaine. Maintenant quand je vais dans des colloques comme « Reconstruire la confiance », les 2 et 3 décembre, je suis dans la position de l’étonné. J’ai lancé une petite phrase et tous ces gens la reprennent et la développent, chacun selon son idée…
Plus sérieusement, quand je dis que rien n’est possible sans la confiance, je pense aussi à des situations très concrètes. Par exemple, si vous posez la lutte des classes comme base de toute vie en société, vous écartez la confiance. Vous entrez dans une autre logique. Regardez les négociations entre organisations de salariés et patronat : s’il n’y a pas un minimum de confiance, si elle ne parvient pas à s’établir, on n’arrive à rien. Dans toute négociation de ce type, la confiance met du temps à s’établir et elle est toujours très fragile.
Dans tous les cas ?
Oui, comme toutes les choses de valeur, la confiance est fragile.
On entre dans ce que vous nommez les pathologies de la confiance. Pouvez-vous nous en donner des exemples ?
Le domaine politique est riche en exemples. On trouve d’abord des personnages qui ne jouent pas du tout sur la confiance, ils ne sont que dans la lutte, dans l’affrontement. Jean-François Copé pour moi est de ceux-là, si l’on veut citer un nom, il ne joue pas la confiance. Plus généralement, la présidence de Nicolas Sarkozy ne fut pas marquée par la confiance. On était dans le paraître, l’action brutale et permanente, la provocation et l’esprit partisan. Nicolas Sarkozy tirait à vue. Lors de l’élection de François Hollande, on a vécu un moment exceptionnel – mais bref –, le retour du consensus partagé. Une expérience de confiance, une tentative.
Hollande a joué la confiance, il voulait éliminer les conflits fondamentaux qu’on avait connus sous Nicolas Sarkozy. Aujourd’hui, la crise de confiance vient d’une espérance déçue. Hollande avait suscité beaucoup d’espérances. Il ne les a pas satisfaites – il ne pouvait d’ailleurs probablement pas les satisfaire –, donc il y a une défiance forte. C’est simple.
Une campagne électorale est un moment où le candidat recherche l’assentiment des électeurs, c’est bien normal, non ?
C’est compliqué, une campagne, tout est engagé, tout est mêlé. Y compris le fait qu’il faut séduire l’électeur et que l’électeur aime se laisser séduire, tout en n’étant pas dupe.
Que pensez-vous de la montée de la défiance envers le politique ?
La politique est aujourd’hui perçue comme l’activité des politiciens. Les citoyens se disent : ‘Cela ne nous concerne pas directement.’ Les Français sont assez incultes en économie, ils s’y connaissent davantage en politique, pourtant le problème de confiance se pose plus dans le domaine économique que politique. Chômage, insuffisance de revenus, fiscalité vécue comme excessive…
L’économie repose donc sur la confiance, mais qu’en est-il dans une économie fondée sur l’euro ?
D’abord, il faut souligner que l’économie est un domaine particulièrement étranger à nos contemporains – bien qu’ils n’y échappent pas. Cela posé, la confiance, on le sait, c’est le crédit. Et la confiance fondamentale, c’est celle dans la monnaie. Nous passons notre temps, comme je le disais, à ajuster notre monnaie à la baisse. L’euro pose le problème de plusieurs associés dans une opération de confiance. Depuis près d’un siècle, nous sommes dans une culture de la dévaluation douce. Quand nous avions le franc, nous étions seuls à l’avoir, nous acceptions sa perte de valeur. Maintenant que nous sommes dans l’euro, que nous sommes à plusieurs, nous ne l’admettons pas. On se méfie des autres associés. On accepte la dévaluation chez soi, mais pas quand on est en groupe. Nous avons plutôt confiance en nous et peu ou pas confiance en les autres.
On dit souvent que les Français manquent de confiance en eux ?
Il ne faut pas confondre la confiance en soi et la confiance dans la situation où l’on est pour agir. Certains individus n’ont pas confiance en eux mais pensent quand même qu’ils vont s’en sortir. Il s’agit de deux plans différents: l’appréciation de la situation d’une part et l’énergie mise pour la dominer d’autre part.
Autre pathologie de la confiance, celle dans les médias. Qu’en pense l’historien ?
D’abord, ‘les médias’, c’est vague. Et puis quand on se souvient de la légèreté des médias d’avant la deuxième guerre mondiale, Le Gaulois par exemple… On leur faisait plutôt moins confiance que dans certains médias d’aujourd’hui. Parler de ce qui ne va pas, c’est l’essentiel de la vision des médias. Les journaux se préoccupent peu de ce qui va bien… Ce qui va bien est considéré comme le ‘normal’, alors que souvent, cela suppose un effort particulier. Quels journaux s’intéressent aux SDF et aux personnes qui se préoccupent de cette situation inacceptable? De ce point de vue-là, les médias ferment les yeux sur toute une part de la réalité sociale. La grande nouveauté de notre temps, c’est la multiplication des médias et des sources d’information qui se concurrencent entre elles.
Finalement, qu’est-ce qui suscite la confiance aujourd’hui ?
Regardez celle que suscite le pape François. C’est la nouvelle la plus inattendue de notre société. Comme si finalement la confiance qu’on mettait en lui était un refuge. Parce qu’à lui, on ne demande aucune caution. Est-ce que cela tient à son style, à sa façon de s’exprimer? Pour une part, oui, j’en suis convaincu.
Pourquoi ?
Quand on parle entre techniciens, on se dit toujours que l’autre a tort. Tandis que quand le pape François parle, il est entendu. On n’est pas dans le même domaine de la confiance. Du pape, on n’attend rien de concret; dans son cas, c’est la confiance qui se consolide sans contenu précis. Simplement parce qu’il y a un besoin de confiance. Le besoin fondamental, originaire, dont je parlais.’
Propos recueillis par Didier Fourquery
Octobre 2013, enfin un espoir pour l’innovation à la française…
Passer du possible au réél (…) susciter des leaders industriels français à l’échelle internationale (…) alléger les normes (…) la France riche de sa jeunesse (…) il faut réapprendre à oser, à accepter le risque et donc l’échec (…) par tous les moyens, stimuler l’audace (…) sortir de la dispersion et du zapping (…) le risque zéro n’existe pas…
On boit du petit lait non ? Un discours qui détonne dans cet air du temps coincé de chez coincé, qui manque de réalisme et d’audace. Alors jettez-vous sur les propositions de la commission Lauvergeon pour l’innovation

Juillet 2013, un billet magique
Parfois, dans nos métiers, un petit espace concentre biens des passions, des efforts, des joies… et c’est le cas de ce petit billet. Le logo des arènes d’Arles, que nous avons au beaucoup de plaisir à créer pour la famille Jalabert, Le cadre noir de Saumur qui nous fascine, Christian Lacroix, le célèbre arlésien, qui a dessiné ce visuel que nous avons mis en page pour ce grand événement équestre de l’été 2013 !

Une tentative de segmentation des « habits du vin » en France
Le vin s’habille. Il se doit d’être habillé de façon “originale” pour prolonger l’esprit de son créateur (le vigneron bien sûr). Féru d’images ou aveugle, le vigneron vit avec ses bouteilles et entretient une relation affective avec leurs habillages. Quelle que soit la démarche de construction de “l’aspect” de son vin (une rencontre avec un designer, une agence, une création personnelle, familiale, historique, un hasard, un sandwich créatif plus ou moins harmonieux), l’expérience nous prouve qu’il y a toujours une forme de connivence entre le vigneron et les habits de son vin, de ses vins.
Avertissement : cette segmentation ne s’applique qu’aux vins blancs et rouges, hors effervescents et rosés (qui ont leurs propres codes ou dresscode, parfois très éloignés), sur le marché de consommation français. Évidemment, par extension, le marché français restant un repère et une source d’inspiration pour tous les acteurs internationaux du vin, y compris les consommateurs de tous poils, cette segmentation peut s’élargir… D’autant que rarement ou peut-être jamais aucun produit de consommation n’aura inspiré tant de créateurs, généré tant de différences.
Mais qu’est-ce qui fait la valeur de la marque ?
L’art de déterminer la valeur d’une marque n’a rien d’une science exacte. Pourtant, le classement des 100 les plus puissantes du monde, réalisé par le cabinet Millard Brown, filiale de WPP, place cette année Apple au premier rang. à 153 milliards de dollars (106 milliards d’euros), le ‘nom’ d’Apple représente près de la moitié de la capitalisation boursière du groupe la pomme et sa valeur estimée a été multipliée par dix en cinq ans.
Si les entreprises technologiques occupent les premières marques du podium, si leur valeur est souvent soumise à des fluctuations d’une ampleur prodigieuse, ce n’est pas un hasard.
Cette études tente d’évaluer le bénéfice généré par les grandes marques et d’y associer un multiple afin de prendre en compte les revenus futurs. Le classement consacre la suprématie du secteur technologique. à 111 milliards de dollars, Google, détrôné par Apple descend à la second place, tandis qu’IBM et Microsoft se placent respectivement aux troisième et cinquième rangs.
Ces résultats qui traduisent l’importance grandissante de l’informatique et des logiciels dans l’économie, témoignent aussi de l’augmentation du temps consacré aux réseaux sociaux et aux achats en ligne. FaceBook, qui connaît la plus forte progression, affiche une valeur multipliée par trois, à 19 milliards de dollars. Quant à Amazon, elle devance celle de Wal-Mart.
L’excellente performance des sociétés high-teh s’explique également par des raisons économiques. Une grande part de leur activité est par nature immatérielle, et donc difficile à inscrire dans un bilan. La valeur des compétences de programmation et des brevets est considérable, certes, mais comment la mesurer ?
Par ailleurs, dans les technologies, il n’y a souvent qu’un seul gagnant. La logique des réseaux est telle que les usagers dont envie d’utiliser les mêmes logiciels et systèmes que leurs amis. On comprend mieux ainsi pourquoi la marque très reconnaissable d’Apple génère aussi une part importante de sa valeur, par rapport à un nom comme ExxonMobil, qui ne représente que 4 % à peine de la valeur boursière du pétrolier, établie à 414 milliards de dollars.
Une part de flou
La valorisation d’une marque conserve une part de flou. Microsoft vaut-il vraiment 78 milliards de dollars ? N’est ce pas plutôt son extraordinaire puissance de marché qui est à l’origine de la valeur de la marque ? Pour autant, un nom n’est jamais anodin. Il suffit pour s ‘en convaincre de considérer les prix élevés fixés par Apple pour ses ordinateurs ou ses accessoires. Et Apple n’est pas un cas isolé. Google ne possède rien de plus précieux que sa page d’accueil, où ne figure que le logo du groupe, à l’exclusion de toute publicité, qui risquerait de noyer ou de déprécier la marque.
Mais à notre époque, tout va très vite. Et c’est dans le domaine technologique que les changements sont les plus rapides. Ansi, selon l’étude de Millard Brown, Nokia, numéro un mondial des téléphones mobiles, a vu la valeur de sa marque fondre de 25% en l’espace d’un an, en raison de l’engouement des usagers pour les smartphones de Google et Apple. Alors, oui les noms ont de la valeur, mais attention, cette valeur n’a rien d’éternel.’
Source : Le Monde, 12 mai 2011, par Robert Cyran

Avril 2013, miam miam avec les fraises des Paysans de Rougeline
Des fraises. Des bonnes. Des très bonnes même. Sucrées, équilibrées, tendres, suaves, joyeuses, prenantes, longues en bouche ! Des variétés si différentes. On a fait des gâteaux avec. Plutôt Olivier le pâtissier de Saint-Rémy de Provence. Avec les fraises des Paysans de Rougeline bien sûr. Les photos sont de Christophe Armand. Il pleuvait dehors. La fraise embaumait…

Avril 2013, opération portes ouvertes pour la SAMT sur l’île de La Réunion
‘Le préfet Jean-Luc Marx aux côtés du présentateur télé Jamy Gourmaud, c’est le ‘pont’ inédit qu’a su créer la société SAMT, spécialisée dans le ferraillage des structures en béton armé. Un procédé qui n’offrirait pas tant de solidité à nos viaducs de Saint-Paul ou du pont qui surplombe la Grande ravine de la route des tamarins par exemple. Exposer son savoir-faire, c’était tout l’idée de cette journée portes ouvertes au Port à laquelle a assisté une centaine d’élèves de lycées des métiers du BTP et des classes de Bac Pro et BTS.
‘Nous avons effectué notre premier chantier dans l’île en 1999. C’était pour la déviation de la ravine Charpentier’ se remémore Frédéric Thirion, gérant de la SAMT, une entreprise familiale des Bouches-du-Rhône. ‘A l’époque, les armatures étaient fabriquées en métropole puis expédiées par conteneurs’ rigole-t-il. L’entreprise a fini par poser ses valises dans la ZIC N°1 du Port. Depuis, les ouvrages se sont enchaînés pour l’entreprise qui a l’habitude de travailler en sous-traitance pour les grands groupes tels Bouyges ou Vinci. Du lourd. Evolution technique continue Entre deux grands chantiers, la société portoise livre son savoir-faire sur ‘environ 30 à 35 chantiers en même temps’ calcule son gérant.
Au plus fort de la route des Tamarins, nous avions 150 employés mobilisés. Mais les regards se tournent inévitablement vers la promesse de la nouvelle route du littoral pour laquelle les sociétés de BTP ne vont pas tarder à répondre aux appels d’offres. L’opération séduction s’est poursuivie avec la présence de Jamy Gourmaud, incontournable présentateur de l’émission C’est pas sorcier. C’est dans son meilleur rôle, celui du pédagogue, qu’il est venu présenter l’édition d’un DVD qui raconte l’histoire du béton armé. ‘Le grand public a l’impression que dans le BTP, les technologies sont figées. Ce n’est évidemment pas le cas’ explique l’animateur tv. La preuve en est la dernière trouvaille en recherche & développement de la SAMT. Les liaisons d’armatures Hérisson, ‘un procédé breveté en 2009′ se félicite Frédéric Thirion, permettent de coupler les tiges d’acier une à une tout en offrant une adhérence de l’acier au béton optimale. Centrale thermique du Port, terminal céréalier, STEP du Grand Prado, pont sur la Rivière Saint-Etienne et probablement route du littoral, la SAMT est toujours prête à croiser le fer.’
C’est dit par Ludovic Grondin pourZinfos974.com. Sur les photos, Jamy Gourmaud, Jean-Luc Marx, Frédéric Thirion et Edgard Thirion.
Source
www.zinfos974.com
Jean-Luc Marx, en direct sur la chaîne TV Réunion Première, évoque le métier d’armaturier, l’avant-veille de l’événement…

Décembre 2012, la journée des Paysans de Rougeline à Perpignan (66)
Ils étaient tous là, ou presque, ces Paysans de Rougeline. Une journée de décembre dans le Roussillon, à Perpignan, en pays catalan. Venus parler entre eux, parler d’eux, de leurs joies et de leurs difficultés, comme chaque année. Avec pour cette édition la complicité de Claude Onesta, pour parler de la spirale du succès et de l’échec. Ils nous ont fait la surprise ce jour-là de nous récompenser, de nous accorder leur trophée de la communication, avec beaucoup de sincérité. Cela fera bientôt 20 ans de collaboration… Cela nous a beaucoup touché.
